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L’Agence française de développement (AFD) publie le premier rapport des évaluations de ses projets. Découvrez ici les études de cas menées sur la période 2017-2018, au cœur d’une démarche destinée à rendre l’action de l’AFD plus efficiente.

Pour la publication de son premier rapport des évaluations, découvrez les temps forts de l’évaluation
2017-2018

“L’AFD est la plateforme française
de la politique de développement.
Faire plateforme, c’est mettre l’évaluation au service de tous, pour construire ensemble, avec humilité
et ambition, un monde en commun.”

Rémy Rioux, directeur général de l’AFD

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2017-2018

Les évaluations en bref

L’évaluation à l’AFD, c’est quoi ?

Portée par un intérêt croissant de la part du Gouvernement, des parlementaires et de la direction de l’AFD, l’évaluation s’est considérablement renforcée ces deux dernières années. Le département Évaluation et Apprentissage a développé de nouveaux appuis à l’intention des équipes opérationnelles (analyses statistiques, dispositifs de suivi-évaluation, capitalisations), et le nombre d'évaluateurs a presque doublé, passant de 10 à 17. À sa demande, un nombre croissant d’évaluations est présenté au conseil d’administration chaque année.

2017 – 2018 en chiffres

En tant que plateforme au service de l’aide publique au développement, l’AFD dispose d’une palette d’évaluations pour répondre aux enjeux d’apprentissage et de redevabilité.

évaluations sectorielles, thématiques et stratégiques

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évaluations de projets

et 68 projets couverts

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de projets achevés évalués,
c’est notre engagement pour 2020

travaux de capitalisation

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Les évaluations, ça sert à quoi ?

Partenaires et opérationnels témoignent

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Construire une vision
partagée du programme

Des analyses et des recommandations

opérationnelles directement

exploitables

L’AFD et la KfW font face

à des défis similaires en matière

d’appui aux aires protégées

Créer un espace de dialogue

et d’échange d’opinions entre

tous les acteurs impliqués

La seule occasion pour un chef
de projet d’analyser un projet depuis
son identification jusqu’à sa clôture

Apprécier les résultats
d’une politique, orienter
sa mise en œuvre et amplifier
son financement

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Biodiversité et développement ?

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Pourquoi la protection de la biodiversité, pourtant au cœur des discussions et des engagements internationaux depuis de nombreuses années, est-elle si difficile à mettre en œuvre ? À l’heure où les objectifs d’Aichi de 2010 doivent être révisés par la communauté internationale, lors de la 15e Conférence des Parties en Chine en 2020, les résultats d’évaluations de nombreux projets dessinent des pistes de réponses sur ce qui fonctionne - ou pas - en matière de protection de la biodiversité, et sur les solutions à mettre en œuvre. De quoi nourrir les réflexions en cours et les débats à venir.

Les grands enjeux de biodiversité

Une modification des écosystèmes plus rapide qu’à aucune autre période de l’humanité.

des populations les plus pauvres vivent
dans des zones rurales et dépendent
de la biodiversité pour leur survie et leur bien-être.

des espèces animales et végétales
sont en voie d’extinction.

des surfaces d’écosystèmes terrestres et
7 % des écosystèmes marins bénéficient
d’un statut de protection.

espèces animales menacées en 2018. Parmi ces espèces, 40 %
des amphibiens, 14 % des oiseaux et 25 % des mammifères sont menacés d’extinction au niveau mondial. C’est également le cas
pour 33 % des coraux constructeurs de récifs et 34 % des conifères.

Les objectifs d’Aichi pour la biodiversité

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Les dirigeants mondiaux se sont réunis en octobre 2010 à Nagoya, au Japon, lors de la 10e Conférence des parties (COP10) de la CDB. Objectif ? Négocier un nouvel accord mondial visant à protéger la nature. Ils ont alors adopté un plan stratégique pour la biodiversité et 20 objectifs - les objectifs d’Aichi pour la biodiversité - pour la période 2011-2020. Ces derniers constituent le cadre d’action de tous les pays et parties prenantes pour préserver la biodiversité et en améliorer les avantages pour les populations jusqu’en 2020. Ils sont répartis en 5 axes stratégiques.

La COP 15 de la Convention sur la Diversité Biologique aura lieu en Chine en novembre 2020 : elle dressera le bilan des progrès réalisés depuis l’adoption des objectifs d’Aichi et fixera un nouveau cap. À quelques mois de l’échéance, il semble que seuls 4 objectifs seront atteints, à savoir la ratification du protocole de Nagoya, l’actualisation des plans nationaux de biodiversité et l’augmentation des surfaces d’aires protégées terrestres et marines. S'il faut saluer ces progrès, les ambitions affichées par la communauté internationale seront loin d’être satisfaites dans leur globalité.

 

• Ce qu’il faut retenir des évaluations menées par l’AFD : nos 7 recommandations
Les travaux d’évaluation des interventions menées depuis 15 ans en matière de biodiversité peuvent contribuer à éclairer 2 thématiques importantes des négociations internationales à venir : l’intégration transversale de la biodiversité dans tous les secteurs des politiques et programmes de développement et l’atteinte d’objectifs de conservation et de développement autour des aires protégées.

1

S’attaquer aux causes sous-jacentes de la perte

de biodiversité, en intégrant ces problèmes aux préoccupations des gouvernements.

2

Réduire les pressions directes exercées

sur la biodiversité et encourager

son utilisation durable.

3

Améliorer l’état de la biodiversité en sauvegardant les écosystèmes, les espèces

et la diversité génétique.

4

Accroître les avantages pour tous de la biodiversité et des écosystèmes (le Protocole de Nagoya vise un accès équitable et le partage des avantages des ressources génétiques).

5

Renforcer la mise en œuvre grâce à la planification participative, à la gestion des connaissances et au renforcement des capacités.

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Quels financements pour la conservation de la biodiversité en 2010 ?

 

(Source : Parker, C., Cranford, M., Oakes, N., Leggett, M. ed., 2012. The Little Biodiversity Finance Book, Global Canopy Programme ; Oxford.)

Les besoins mondiaux

300 à 400 milliards de dollars par an sont nécessaires pour financer la préservation des écosystèmes de l’ensemble de la planète

La réalité des financements mondiaux

52 milliards de dollars par an de financements annuels totaux

Les fonds publics

39 milliards de dollars par an de financements publics annuels totaux

L’APD mondiale

6 milliards de dollars par an d’aide publique au développement pour la biodiversité (8 en 2015-2016)

L’AFD

0,1 milliard de dollars par an de financement AFD (0,3 sur 2013-2017)

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Des aires protégées conciliant conservation

de la biodiversite et

développement

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Systématiser les situations
de référence
et le suivi-évaluation

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Mettre les outils financiers au service
de la stratégie

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Appuyer les politiques de
prise en compte transversale
de la biodiversité

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Mieux suivre les engagements financiers dédiés à cet objectif

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Développer les
interventions à cobénéfices pour la biodiversité

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Fixer des objectifs vérifiables et suivre
les performances

Cap sur la 15e Conférence des Parties en Chine en 2020

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Que fait la France ?

Dans ce contexte international, la France s’est positionnée sur plusieurs objectifs majeurs de la Convention pour la diversité biologique, qu’elle a intégrés à sa stratégie nationale en matière de biodiversité (2011-2020).

• Approfondir, enrichir et partager une culture orientée vers la nature

Renforcer la mobilisation et les initiatives citoyennes

Faire en sorte que les décideurs s’emparent du sujet de la biodiversité

de manière positive

Préserver les espèces et leur diversité, construire des infrastructures vertes

Élaborer la Stratégie nationale française pour la biodiversité

(2011-2020).

 

La contribution de la France aux objectifs d’Aichi passe par un soutien tout particulier à plusieurs problématiques sur lesquelles on possède des intérêts et une expertise :

la lutte contre le braconnage et le trafic d’espèces menacées,

la protection des récifs coralliens ou des écosystèmes critiques.

Quelle est la contribution de l’AFD ?

Sur le volet international de la Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB), l’AFD agit aux côtés des organismes de recherche, de la coopération décentralisée, des organisations de la société civile et de certaines entreprises. Elle a initié le financement de projets de conservation de la biodiversité dès le début des années 2000. Elle s’inscrit en cela dans le volet international de la SNB qui entend préserver, restaurer et accroître la diversité du vivant. En 2013, le cadre d’intervention stratégique que l’AFD a fixé un objectif ambitieux pour la biodiversité : doubler ses engagements financiers en faveur de la biodiversité sur la période 2013-2016, par rapport à 2006-2010, dans l’ensemble des activités du groupe.

Comment intégrer la biodiversité

dans tous les projets de développement ?

Résultats d’évaluation

Comment un bailleur de fonds peut-il appuyer des changements transformateurs de l’économie à l’échelle globale appelés par le récent rapport de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ? Conserver les écosystèmes tout en s’assurant des retombées socioéconomiques pour les habitants est une préoccupation essentielle pour l’AFD. Il n’y a pas de « bon » développement sans la conciliation de ces deux dimensions. Pas de bon développement sans impacts positifs – a minima neutres – sur les écosystèmes. Un développement inclusif et responsable doit se penser et se construire avec les écosystèmes.

 

Dans cet esprit, l’AFD a adopté en 2013 un cadre d’intervention transversal (CIT) en matière de biodiversité. Le second objectif de ce CIT était dédié à l’intégration de la biodiversité dans l’ensemble des politiques de développement. L’atteinte de cet objectif a fait l’objet d’une évaluation.

+ Lire la suite de l’article

Évaluation du second objectif transversal du cadre d’intervention transversal Biodiversité (2013–2017), Consortium EY-Biotope

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Comment concilier biodiversité
et développement ?

Dans quelle mesure est-il possible d’atteindre des objectifs de conservation de la biodiversité, tout en répondant aux besoins de développement socioéconomique des populations locales ? Si l’atteinte concomitante de ces deux objectifs est une préoccupation centrale de la CDB, qui sera encore débattue lors de la prochaine conférence des parties en Chine en 2020, les moyens d’y parvenir soulèvent encore des interrogations. Leçons tirées d’une évaluation de 19 projets d’appui à des aires protégées.

+ Lire la suite de l’article

Évaluation des contributions des interventions « aires protégées » de l’AFD à la conservation et au développement (2000-2017)

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Le numérique, une baguette magique pour l'évaluation ?

Les constats faits par les évaluateurs sont unanimes : il est difficile d’établir une situation de référence puis de suivre l’évolution de la biodiversité pour apprécier les résultats et les impacts d’une intervention. En quoi le numérique peut-il contribuer à apporter des réponses ? Claire Zanuso, chargée d’évaluation à l’AFD, et Julien Ancelin, administrateur en systèmes d’information géographique à l’Institut national de recherche agronomique (INRA) ont mis au point un logiciel en open-source permettant de faciliter le suivi-évaluation de la biodiversité. Retour d’expérience sur GeoPoppy.

+ Lire la suite de l’article

Évaluation ex post écrite et filmée du projet de développement du parc national du Limpopo

Réhabiliter le parc national
du Limpopo

L’évaluation filmée est un moyen de faire connaître les résultats de l’évaluation à un éventail plus large de personnes. Une évaluation écrite et filmée du parc national de Limpopo (PNL) a été réalisée au Mozambique en 2016 sur 10 ans d’intervention de l’AFD. Le parc transfrontalier du Grand Limpopo, établi en 2002, est un parc dit de « la Paix » qui comprend le parc national Kruger (PNK) en Afrique du Sud, le parc national du Limpopo (PNL) au Mozambique et le parc national Gonarezhou au Zimbabwe.

+ Lire la suite de l’article « L’écrit et l’image au service de l’évaluation »

+ Lire l’étude de cas « Réhabiliter le parc national du Limpopo »

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d’autorisations d’engagements en 2018

Focus sur les prêts de politique publique : renforcer le potentiel
d’un instrument en plein essor

Les évaluations menées en 2017 et 2018 montrent que le PrPP est un instrument ambitieux pour lequel l’AFD a des atouts à faire valoir. L’AFD doit cependant améliorer ses modalités d’instruction et de mise en œuvre pour pouvoir garantir la qualité de ses appuis.

FOCUS PRPP

+ Lire la suite de l'article

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Focus sur le Vietnam : s’adapter
dans un pays en forte mutation

Au Vietnam, l’AFD s’est pendant 10 ans adaptée et a recentré ses interventions autour du changement climatique et de l’accompagnement du développement urbain. Les évaluations de PrPP, de projets spécifiques ou de géographie ont été un apport précieux à l’orientation de la stratégie pays et à l’évolution des pratiques.

+ Lire la suite de l'article

FOCUS VIETNAM

Évaluation de l’aide
au développement de la France
au Vietnam (2005-2015)

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Le groupe Agence française de développement (AFD) finance, accompagne et accélère les transitions vers un monde plus juste et durable. Climat, biodiversité, paix, éducation, urbanisme, santé, gouvernance… : nos équipes sont engagées dans plus de 4000 projets dans les Outre-mer et 115 pays.

Nous contribuons ainsi à l’engagement de la France et des Français en faveur des Objectifs de développement durable (ODD).

 

En savoir plus

Évaluations
Rapport 2017-2018

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Aires protégées

Concilier conservation de la biodiversité et développement,
c’est le défi relevé par 19
projets d’appui à la mise en
place ou au renforcement des
aires protégées menés depuis
le début des années 2000.

 

+ En savoir plus

Prêts de politique publique

Le potentiel de cet instrument financier en plein essor et les
axes d’amélioration pour
renforcer la qualité de ses
appuis sont étudiés au travers
d’une dizaine d’évaluations
menées dans 7 pays.

 

+ En savoir plus

Parc national
du Limpopo

Soutenir le développement des communautés en périphérie
du parc national du Limpopo,
c’est l’approche « inclusive »
adoptée pour conjuguer
préservation écologique et développement économique.
Elle est examinée au travers
d’une évaluation écrite et
filmée.

 

+ En savoir plus

FISONG

Comment mieux partager les bénéfices de la biodiversité
avec les communautés
villageoises ?
L'expérience d'acteurs au plus
près des populations, telles
que les organisations non gouvernementales, est
analysée au travers de 3
projets menés à Madagascar,
au Niger et en Tanzanie.

 

+ En savoir plus

Vietnam

Dans un pays en forte
mutation, l’AFD s’est pendant
10 ans adaptée et a recentré
ses interventions autour
du changement climatique
et de l’accompagnement
du développement urbain.

 

+ En savoir plus

GeoPoppy

Cet outil numérique mobile
de cartographie permet de renforcer le suivi et l’évaluabilité d’un projet dédié à la biodiversité.

 

+ En savoir plus

CIT Biodiversité

Le Cadre d'intervention
transversale (CIT) recense les challenges et les freins à lever
pour mieux intégrer la
biodiversité dans tous les
secteurs des politiques de développement des pays d'intervention de l'AFD.

 

+ En savoir plus

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Les études de cas 2017-2018

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Cap sur la COP 15 en Chine

Les travaux d’évaluation des interventions menées depuis 15 ans en matière de biodiversité peuvent contribuer à éclairer 2 thématiques importantes des négociations internationales à venir en 2019 et lors de la Cop 15 en Chine en 2020 : l’atteinte d’objectifs de conservation et de développement autour des aires protégées et l’intégration transversale de la biodiversité dans les politiques et les programmes de développement.

 

Des aires protégées conciliant conservation et développement

Cet objectif de la communauté internationale se traduit par différentes logiques d’intervention sur le terrain. L’expé­rience montre qu’il est rare d’obtenir simultanément ces deux effets, et que l’un des deux prévaut en général. On peut cependant améliorer les logiques d’intervention en dimension­nant les projets à la taille des populations et des surfaces, ainsi qu’en fonction des territoires ciblés pour les actions de développement conjointement aux actions de conservation. Il est crucial que ces actions de développement visent à réduire les pressions qui s’exercent sur les aires protégées. Les communautés doivent par ailleurs être davantage impliquées dans la sélection des activités de développement. Toutefois, de bonnes études de faisabilité et de bonnes logiques d’intervention ne suffisent pas. C’est en effet très souvent la qualité de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre locale, donc des ressources humaines, qui fait la différence, associée au dynamisme des institutions locales et à la volonté politique et institutionnelle.

 

Systématiser les situations de référence

et le suivi-évaluation

La majorité des projets peinent à démontrer les résultats et les impacts obtenus car ils ne disposent pas de situations de référence avant le début du projet, puis de dispositifs de suivi de la conservation de la biodiversité et des résultats économiques en cours d’exécution. Il est néanmoins possible de réduire ces difficultés en mobilisant les outils numériques libres, en appliquant une politique vigoureuse d’open data sur les données de suivi de la biodiversité et en favorisant le suivi scientifique participatif qui permet le partage de la connais­sance avec les acteurs locaux, tout en réduisant les coûts de pérennisation des dispositifs de suivi.

 

Mettre les outils financiers au service de la stratégie

Les bailleurs de fonds doivent mettre les outils financiers au service de la stratégie, sous peine de mener une stratégie d’engagement de leurs outils financiers. Les prêts sont devenus l’instrument de la majorité des financements de l’AFD pour la conservation de la biodiversité. Le volume des subventions ayant été réduit, les interventions sont orientées de préférence vers les grands pays émergents, au détriment du continent africain et des pays les moins avancés (PMA). Il y a donc un réel risque d’engager des projets là où les finances publiques sont satisfaisantes et où existe une capacité d’endettement, au détriment des pays où ils sont les plus nécessaires. Les financements sur subventions, indispen­sables pour appuyer la conservation de la biodiversité dans les PMA et d’autres pays en développement doivent être maintenus, et si possible augmentés. Par ailleurs, les projets obtiennent plus de résultats quand l’action s’inscrit sur des périodes de 10 à 15 ans alors que l’AFD ne finance que des projets de 3 à 5 ans en moyenne. Une piste d’amélioration consisterait à de se doter d’outils permettant de financer un plus large spectre d’activités, sur des surfaces importantes, tout en intervenant par paliers sur des temps longs. Une des évaluations recommande à ce titre de mettre en place un dispositif de 12 ans en 3 phases de 4 ans au moyen de financements multitranches.

Appuyer les politiques de prise en compte transversale

de la biodiversité

La prise en compte transversale de la conservation de la biodiversité implique de réduire les impacts négatifs des interventions non dédiées à la conservation. Ceci nécessite de pouvoir accompagner les maîtrises d’ouvrages, qui souvent prennent peu en compte le sujet, au moyen de dialogues politiques, d’analyse des besoins de renforcement de capacités et de moyens dédiés pour les aider à progresser vers des standards environnementaux plus vertueux.

 

Mieux suivre les engagements financiers dédiés

à cet objectif

Il s’agit de comptabiliser à la fois la maximisation des cobénéfices pour la biodiversité, mais aussi les engagements financiers et les résultats en termes de réduction des impacts négatifs sur la biodiversité. Ceci donnera une image globale et non tronquée.

 

Développer les interventions à cobénéfices

pour la biodiversité

Investir ce champ dans des secteurs pour le moment délaissés (notamment le développement urbain, le transport, l’énergie, l’éducation, la santé, etc.), suppose de mieux en mesurer les impacts, de les quantifier au niveau des porte­feuilles de projets et d’en partager les leçons avec les pays bénéficiaires dans le cadre de dialogues politiques de haut niveau. De plus, renforcer les solutions basées sur la nature est une opportunité d’obtenir des cobénéfices pour le climat et pour la biodiversité, si l’on se dote de moyens suffisants de suivi des impacts.

 

Fixer des objectifs vérifiables et suivre les performances

Comme pour le climat, fixer des objectifs vérifiables et donner la capacité aux pays de suivre leur performance sont deux priorités pour élaborer un « agenda positif » de la biodiversité et trouver un accord international ambitieux à la prochaine conférence des parties de la Convention pour la diversité biologique. Les leçons de l’Accord de Paris sur le climat et des récentes négociations pour la conservation de la biodiversité, montrent que l’enjeu devrait être de permettre à chaque pays d’identifier les pressions exercées sur la biodiversité et de prendre des engagements de réduction de celles-ci. Les appuis aux politiques publiques en faveur de la biodiversité soutenues par l’AFD pourraient accompagner de telles démarches volontaires.

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évaluations sectorielles, thématiques et stratégiques

Elles portent principalement sur des projets relevant d’un même secteur, sur des stratégies sectorielles, géographiques ou transversales comme le genre ou le climat, ou sur des instruments financiers.

 

Objectifs : améliorer la qualité et la mise en œuvre des projets futurs et des instruments financiers, et aider à la décision stratégique.

 

Elles incluent les évaluations scientifiques d’impact, menées selon des méthodes expérimentales, quasi expérimentales et mixtes. Elles répondent à un déficit de connaissances sur les résultats et les impacts d’une intervention et permettent de mieux comprendre les mécanismes qui relient l’intervention à ses résultats et ses impacts.

 

Objectif : produire de la connaissance sur des questions-clés de développement et nourrir le débat international sur l’Aide au Développement.

 

+ Voir nos publications

 

+ « A Kinshasa, la fabrique d’une évaluation »

 

+ « Évaluer nos interventions est essentiel »,
interview de Nathalie Le Denmat

 

+ L'évaluation au cœur des enjeux climatiques

 

+ « Un réseau d’eau potable décent pour vaincre le choléra »,
The Conversation.

 

+ « Quelle couverture santé pour vaincre la mortalité maternelle ? »,
The Conversation

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évaluations de projet,
68 projets couverts

Elles portent sur la plupart des projets de l’AFD et peuvent être réalisées à mi-parcours ou à l’achèvement du projet.
Elles sont pilotées par les agences locales de l’AFD avec l’appui méthodologique du département Évaluation et Apprentissage (EVA) et mobilisent des méthodes qualitatives et/ou quantitatives selon les données disponibles. Elles couvrent parfois plusieurs projets quand il s’agit de phases successives ou de grappes de projets similaires.

Double objectif : alimenter le dialogue avec les partenaires sur les résultats des projets pour favoriser un apprentissage mutuel et continu.

 

+ Voir toutes nos publications

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de projets achevés évalués, c’est notre engagement pour 2020

Elles portent sur la plupart des projets de l’AFD et peuvent être réalisées à mi-parcours ou à l’achèvement du projet. Elles sont pilotées par les agences locales de l’AFD avec l’appui méthodologique du département Évaluation et Apprentissage (EVA) et mobilisent des méthodes qualitatives et / ou quantitatives selon les données disponibles. Elles couvrent parfois plusieurs projets quand il s’agit de phases successives ou de grappes de projets similaires.

Double objectif : alimenter le dialogue avec les partenaires sur les résultats des projets pour favoriser un apprentissage mutuel et continu.

 

+ En savoir + sur les évaluations de projet

+ Retrouver toutes nos publications d’évaluation de projets

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travaux de capitalisation

Les capitalisations répondent à un objectif d’apprentissage et sont réalisées à partir des conclusions des évaluations, de revues analytiques, etc.

Sont ciblées en priorité les capitalisations ayant une dimension collective, à l’échelle de plusieurs projets, et qui s’appuient sur des conclusions d'évaluations, de revues analytiques, etc.

Elles mobilisent des méthodes participatives comme les ateliers et les focus group.

Enjeu : permettre aux équipes opérationnelles de prendre du recul sur leurs pratiques.

 

+ Évaluation et capitalisation transversale de la FISONG Biodiversité et Développement
 

+ Capitalisation sur la filière assainissement
 

+ Capitalisation des démarches pour la mise en œuvre des projets de formation professionnelle - Cas de la Tunisie et du Maroc

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Construire une vision partagée du programme

M. Pham VAN TAN - Directeur Général Adjoint du Département Général du changement climatique, Ministère des ressources naturelles et de l’environnement du Vietnam

Une évaluation du Support Program to Respond to Climate Change (SPRCC) a été menée en 2018. Le SPRCC est une aide budgétaire pluriannuelle visant à soutenir le pays dans la formulation et la mise en œuvre de ses engagements stratégiques de lutte contre les changements climatiques.

 

« L’AFD est un partenaire historique du programme d'appui à la lutte contre le changement climatique au Vietnam (SPRCCC). A travers le regard de consultants indépendants, l’évaluation a donné l’opportunité aux agences gouvernementales et à leurs partenaires pour le développement d’analyser avec recul les performances du programme et d’échanger de manière ouverte et franche sur les principales leçons apprises.

Le SPRCC est un programme complexe regroupant de multiples groupes de parties prenantes. Une des leçons tirées de l’évaluation est la nécessité pour les agences gouvernementales et leurs partenaires d’améliorer la communication sur le programme afin de construire une vision partagée (de son fonctionnement et de ses objectifs) entre ses différents acteurs. »

 

+ Évaluation du programme d’appui pour répondre au changement climatique (SPRCC)

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Des analyses et des recommandations opérationnelles directement exploitables

Raphaël DE GUERRE - Chargé d’affaires senior, AFD Nairobi

Un des premiers programmes à avoir été labélisés “SUNREF” (Sustainable Use of Natural Resources and Energy Finance) à l’échelle de l’AFD, le programme SUNREF au Kenya a été lancé en 2010 pour dynamiser les investissements de petite et moyenne échelle, en matière d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique dans le pays, à travers la mise en place de lignes de crédit auprès de banques partenaires locales. Une évaluation a été menée en 2018.


« D’un point de vue opérationnel, cette évaluation nous a permis de prendre le recul nécessaire sur la manière dont le programme Sunref était perçu par les bénéficiaires finaux (les porteurs de projet) et les banques partenaires au Kenya. Des informations précieuses ont été recueillies pendant la seconde phase du projet au Kenya. Nous réfléchissions en effet à la manière de faire évoluer le schéma de mise en œuvre du projet. Nous avions pour ambition de démultiplier les impacts en finançant un plus grand nombre de projets d’énergie verte et d’améliorer l’appropriation du financement vert par les banques. Les recommandations de l’évaluation permettent de ne pas s’enfermer dans un schéma de mise en œuvre et de questionner nos manières de faire pour la conception de la troisième phase. Le fait que l’évaluation ait été conduite en interne par des évaluateurs de l’AFD, dont un spécialiste des lignes de crédit vertes, nous a permis de gagner en efficacité. En effet, compte tenu de leur connaissance du fonctionnement de l’AFD et de leur expertise, les interactions avec l’équipe projet ont été facilitées et plus fluides.

À l’issue du processus, ils ont formulé des analyses et des recommandations opérationnelles directement exploitables. Par exemple :


la possibilité d’explorer l’option de la prime à l’investissement au lieu d’un mécanisme d’encadrement des taux des prêts octroyés par les banques aux porteurs de projet ;


la structuration de l’assistance technique. Il s’agit d’une part d’élargir l’analyse des risques réalisée par l’assistance technique au-delà des projets d’investissement, afin de mieux tenir compte de la solidité financière des contreparties et des risques non financiers. D’autre part, l’idée est de favoriser une meilleure appropriation par les banques de ce savoir-faire du « financement vert » à moyen et à long terme de manière durable ;


la nécessité de mieux prioriser les multiples objectifs du projet : effet transformateur recherché sur les pratiques des banques, le financement de projets innovants & des technologies frontières, le financement d’un nombre important de projets, l’amélioration du cadre réglementaire, l’appui aux porteurs de projet et en particulier aux PME, le plaidoyer sectoriel. »

 

+ Voir le résumé de l’évaluation - Programme SUNREF au Kenya - 2010-2017

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L’AFD et la KfW font face à des défis similaires en matière d’appui aux aires protégées

Martin DORSCHEL - Directeur du département Évaluation de la KfW, ayant fait partie en 2017 et 2018 du groupe de référence de l’évaluation « Contribution des aires protégées à la conservation de la biodiversité et au développement ». Celui-ci regroupe des personnes externes et de l’AFD pour suivre et améliorer le travail des consultants.

Avez-vous remarqué des différences entre vos pratiques d’évaluation et celles de l’AFD ?


L’évaluation de l’AFD à laquelle j’ai eu le plaisir de participer présentait deux différences notables. Alors que la KfW évalue surtout des projets ex post pris de manière individuelle, l’évaluation des aires protégées par l’AFD couvrait un large échantillon de projets menés entre 2000 et 2017, comprenant des projets en cours ou achevés. En conséquence, nos évaluations s’attachent principalement aux résultats de chaque projet de développement, tandis que l’évaluation de l’AFD permet d’établir des conclusions de portée plus générale. Par ailleurs, nos évaluations sont principalement conduites en interne pour que nos agents s’approprient les leçons produites, alors que l’AFD les externalise pour disposer d’un regard indépendant et ayant une portée stratégique. L’évaluation de l’AFD correspondait à une évaluation thématique, que nous pratiquons plus rarement. C’était une expérience très enrichissante pour moi d’être témoin de ce qu’un groupe de référence de ce type peut apporter à une étude stratégique.

Quelles sont les leçons de cette évaluation qui font écho à vos propres enseignements ?


L’AFD et la KfW font face à des défis similaires en matière d’appui aux aires protégées. Très peu d’aires sont en mesure de couvrir leurs coûts de fonctionnement à partir des revenus issus du tourisme. Les aires protégées ont besoin de financements fiables et d’un engagement fort de leurs gouvernements respectifs. L’évaluation de l’AFD confirme que la conservation est un domaine complexe pour les agences de développement en général et pour les évaluateurs en particulier. Comme l’AFD, nous constatons l’absence de données sur les situations avant le projet, la faiblesse des analyses des problèmes identifiés en amont et de définition des objectifs, ainsi que la difficulté de mesurer certains indicateurs.

 

+ Lire l'évaluation des contributions des interventions « aires protégées » de l’AFD à la conservation et au développement (2000-2017)

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Créer un espace de dialogue
et d’échange d’opinions entre
tous les acteurs impliqués

Ricardo MONCADA SUAREZ - Conseiller sur la stratégie de financement du gouvernement national au moyen de l’endettement externe au ministère des Finances et du Crédit public de la République de Colombie.

En 2013, un prêt de politique publique a été octroyé par l’AFD au ministère des Finances et du Crédit public de la République de Colombie dans le but de renforcer son système de santé et de protection sociale. Une évaluation de cette intervention a été menée en 2018.

Selon vous, quels sont les avantages du prêt de politique publique octroyé par l’AFD et ses effets les plus remarquables ?


Pour le ministère des Finances et du Crédit public de Colombie, l’expérience des prêts de politique publique avec l’AFD a été très réussie. Une des principales caractéristiques que je souhaite mettre en avant est la prévisibilité des montants et des décaissements, lorsque les indicateurs convenus au préalable sont respectés. Si on les compare avec les prêts d’investissement, les prêts de politique publique sont plus faciles à structurer et le risque de non-respect des engagements est plus faible. Tout ceci est possible si la politique soutenue est solide et portée par de bons opérateurs qui peuvent tirer un maximum de profit de la coopération technique. Cet appui technique s’est d’ailleurs révélé précieux dans la mesure où, à travers celui-ci, la France a mis à notre disposition, de façon ouverte et constructive, sa connaissance et son expertise. Le tout s’est développé dans le cadre d’une relation avec l’AFD collaborative, flexible et de qualité.

Quels bénéfices avez-vous tirés du processus d’évaluation ?


L’évaluation du prêt de politique publique en appui au renforcement du système colombien de protection sociale et de santé a suscité un grand intérêt de notre part, raison pour laquelle nous nous sommes impliqués directement et activement dans celle-ci. Notre objectif, en tant que ministère des Finances, était de connaître de façon précise comment cet appui était perçu et quelles inquiétudes et attentes il avait suscité auprès des différentes parties prenantes. Nous avons maintenant une idée plus claire de la façon d’améliorer la préparation et la mise en œuvre de ces prêts de politique publique. L’information obtenue nous a permis également de mettre en place un travail d’explication sur les rôles et les attentes de chaque acteur, ainsi que sur les exigences à respecter vis-à-vis de cet instrument. Enfin, il est important de souligner que l’évaluation, réalisée par un consultant extérieur, a permis de créer un espace de dialogue et d’échange d’opinions entre tous les acteurs impliqués, espace au sein duquel il a été plus aisé d’identifier les principales leçons apprises de cette expérience.

 

+ Colombie - Évaluation du programme de renforcement du système de santé et de protection sociale

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La seule occasion pour un chef de projet d’analyser un projet depuis son identification jusqu’à sa clôture

Olivier GILARD - Chef de projet Eau et Assainissement à l’AFD, évaluateur du programme d’adduction en eau potable dans le delta du Mékong au Vietnam

L’évaluation par les pairs est une évaluation réalisée par
un chef de projet qui n’a pas été impliqué dans la conception et le suivi du projet évalué.

En quoi le projet que vous avez évalué répondait aux enjeux du développement urbain au Vietnam ?


La croissance démographique et l’urbanisation galopante au cours des 30 dernières années génèrent un besoin d’investissement colossal pour développer les services dont la population est de plus en plus demandeuse. Ce projet, identifié initialement comme le début d’une série, était bien en adéquation avec cette problématique.


Quels ont été les résultats de ce projet ?


Les investissements réalisés dans 4 provinces et 6 centres urbains du delta du Mékong ont indéniablement permis d’augmenter la couverture du service d’approvisionnement en eau potable. 72 000 ménages environ en ont bénéficié… ce n’est pas rien ! Malheureusement ce premier projet laborieux à organiser n’a pas été reconduit.

Que retenez-vous de cette première évaluation par
les pairs ?


Les évaluations externes sont parfois décevantes parce que les prestataires ont souvent du mal à identifier les informations les plus pertinentes et à évaluer en détail le rôle précis de l’AFD dans les facteurs de succès ou d’échec. L’évaluation par les pairs permet plus facilement cette « autocritique ». L’exercice est passionnant ! Certes, il demande une forte mobilisation mais il contribue à améliorer la qualité des nouveaux projets que je suis en train de monter. C’est, pour ainsi dire, la seule occasion offerte à un chef de projet d’analyser un projet depuis son identification jusqu'à sa clôture.

 

+ Évaluation du programme de renforcement de l’adduction en eau potable dans le delta du Mékong

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Apprécier les résultats d’une politique, orienter sa mise en œuvre et amplifier son financement

Alexandre BERTHON-DUMURGIER - Responsable projet au sein de la division Education, Formation et Emploi

L’AFD soutient le plan d’éducation et de formation en République de Côte d’Ivoire (2016-2025). La politique des collèges a fait l’objet d’une évaluation intermédiaire qui a permis d’en apprécier les premiers résultats, d’orienter sa stratégie de mise en œuvre et a contribué au financement d’une nouvelle intervention.


« L’équipe projet s’est appuyée sur l’évaluation intermédiaire de la politique des collèges en Côte d’Ivoire à plusieurs reprises. En effet, les premiers résultats de l’évaluation, communiqués au gouvernement ivoirien en juillet 2018, nous ont permis de mettre en avant l’importance cruciale de la gestion du personnel enseignant (recrutement, formation, affectation et paiement des agents) dans la réussite de la politique des collèges. Cette thématique a ensuite été retenue par les autorités nationales comme prioritaire. Elle a ainsi permis de définir une nouvelle intervention de l’AFD en faveur des collèges sous la forme d’un prêt de politique publique d’un montant de 30 millions d’euros octroyé en décembre 2018. Un peu plus tard, la présentation des recommandations provisoires de l’évaluation, organisée à Abidjan en décembre 2018, a renforcé la mobilisation des responsables nationaux autour des enjeux de la politique des collèges.

Elle va se traduire très prochainement par l’élaboration d’une stratégie de mise en œuvre de celle-ci, construite à partir de deux des recommandations de l’évaluation. Ces dernières rappellent, sur la base des leçons tirées des stratégies d’achèvement universel du primaire, la nécessité de phaser dans le temps la politique des collèges pour concilier expansion quantitative et qualité de l’enseignement. Elles insistent par ailleurs sur la nécessité de définir et mettre en place un dispositif de suivi-évaluation et de pilotage de cette politique en mobilisant le système d’information et de gestion de l’éducation. »

 

+ Panorama 2019 – Rapport annuel du groupe AFD
« Une politique des Collèges en RCI : le défi de la gestion du personnel enseignant »

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Catégorie de projet

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Finalité et objectif principal

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Geopoppy, une solution innovante

GeoPoppy est une solution innovante de collecte des données développée avec des logiciels libres.

 

Développé initialement par Julien Ancelin de l’INRA pour suivre les champs de coquelicots en France, GeoPoppy est un outil numérique mobile de cartographie, qui permet de renforcer le suivi et l’évaluabilité d’un projet. Il s’agit d’un système d’information géographique sur tablette numérique, facile à utiliser et peu onéreux. Une fois le matériel acquis, l’utilisation de l’outil GeoPoppy est gratuite, sans limites d’enregistrement ou de nombre d’utilisateurs.

 

Testé avec l’aide de CartONG sur un projet REDD+ de gestion durable de forêt en Côte d’Ivoire avec l’ONG locale Nitidæ, il permet de suivre précisément l’évolution des surfaces cultivées et boisées. L’adaptation de GeoPoppy pour ce projet pilote a été appuyée par les équipes en charge de l’évaluation à l’AFD.

Les premiers résultats ont été partagés lors de la conférence GeONG, une étape de plus dans une stratégie de soutien à la communauté de l’open-data.

 

Dans la mesure où il s’agit de logiciels libres et gratuits (PostgreSQL, QGIS et LiZMap), GeoPoppy peut également être utilisé par d’autres acteurs (ONG, collectivités locales, entreprises, etc.).

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